Bien avant que la souffrance de millions de réfugiés syriens fasse les grands titres de l’actualité, des organismes canadiens parrainaient déjà des personnes venues de tous les coins du monde pour trouver refuge dans notre pays. En effet, de nombreuses paroisses participent depuis plusieurs dizaines d’années à un programme innovateur coordonné par le gouvernement fédéral et l’Église Unie. Grâce à celui-ci, toute paroisse peut parrainer un ou plusieurs réfugiés pendant au moins un an et faciliter leur venue au Canada.
L’Église Unie du Canada précise qu’elle « parraine des réfugiés syriens depuis 2013 en tant que signataire d’une entente de parrainage (SEP) avec le gouvernement fédéral. En 2015, 202 paroisses se sont associées à des groupes dans leur localité afin d’aider des Syriens à s’établir au Canada. À ce jour, 378 Syriens ont été parrainés et on s’attend à ce que 50 autres dossiers soient traités d’ici Noël. Cette année seulement, des groupes associés à l’Église Unie partout au Canada ont amassé plus de trois millions de dollars dans le but d’accueillir des réfugiés syriens. »
Ces chiffres ne tiennent pas compte du parrainage de réfugiés issus d’autres régions du monde. Car il s’agit d’une entreprise de longue haleine, gigantesque, qui demande des années et des années de travail. En tant que communautés de foi, l’accueil des réfugiés est depuis longtemps au cœur de nos convictions et de notre vie collective, comme en témoigne une réflexion de Kristine Greenaway sur le défi qu’il représente.
Bon nombre des paroisses « marraines » sont inclusives ou s’apprêtent à voter pour en décider. Au fil des ans, certaines ont parrainé des réfugiés dans le cadre d’un programme fédéral dédié à l’accueil des personnes LGBT dont la vie est en danger; cliquer ici pour lire un récit sur le sujet. D’autres ministères, comme celui de MacDougall United à Edmonton, s’associent au centre de la fierté local pour le faire. D’autres encore soutiennent des initiatives telles que
Rainbow Railroad et Rainbow Refugee Association of Nova Scotia (liens en anglais).
David Lander, membre de la charge pastorale de Castleton-Grafton en Ontario et défenseur de l’inclusivité, estime que « le parrainage d’une famille par notre église, voilà un an et demi, a joué un rôle déterminant dans notre décision de devenir inclusif; nous avons tenu notre première rencontre de planification tout juste la semaine précédant la célébration de déclaration d’inclusivité. Je pense que l’accent que nous avons mis sur cette notion dans son sens très large a favorisé parmi nos membres une ouverture à l’égard de l’entreprise. »
Le révérend Jeff Doucette de l’Église Unie Dunbarton-Fairport, un ministère inclusif de l’Ontario, abonde dans le même sens : « Le fait d’avoir donné au principe d’inclusivité un sens plus profond (par le dialogue sur le parrainage) me ravit. Toutes les paroisses se sentent interpellées par l’idée de devenir un “espace sûr” pour le plus grand nombre. Ce qui est important par-dessus tout, toutefois, c’est que chacun d’entre nous, en tant que membre de sa communauté, démontre qu’il ou elle incarne ce principe dans ses paroles et ses actes. »
Créer un cadre véritablement accueillant et sûr est au cœur du cheminement vers l’inclusion. Même si notre démarche commence avec les minorités sexuelles, elle ne s’arrête pas là, bien au contraire; nous travaillons constamment à élargir cet espace.
Voici la liste des ministères inclusifs ou en voie de le devenir qui ont parrainé ou appuyé des réfugiés jusqu’à présent. Nous l’avons établie à partir des conversations relevées dans la page Facebook du réseau S’Affirmer Ensemble.
Oak Bay United et St Aidan’s United, Victoria, C.-B.; Kamloops United, C.-B.; Nelson United, Nelson, C.-B.; MacDougall and Southminster-Steinhauer, Edmonton, Alberta; McKillop, Lethbridge, Alberta; St Andrew’s River Heights, Winnipeg, Manitoba; First United, Ottawa; charge pastorale de Castleton-Grafton, Ontario; Shining Waters Presbytery, Ontario; Bedford United, Dartmouth, N.-É.; et à Toronto : Jubilee, Eastminster, Trinity-St Paul’s, Bloor Street, Fairlawn Avenue, Metropolitan et Bathurst.
Cette liste est incomplète, nous en sommes conscients. Si on vous a oubliés, envoyez un mot à communications@ause.ca et racontez-nous votre expérience. Le fait d’être un ministère inclusif a-t-il influencé votre décision de parrainer des réfugiés? Si oui, de quelle façon?